Travailler à l’étranger

Quand on part travailler à l’étranger, on découvre une ville autrement. C’est agréable de côtoyer les locaux dans leur train-train quotidien et prendre exemple sur eux. L’idée c’est d’observer, être attentif aux détails, et surtout, prendre le temps de se créer un petit sentiment d’appartenance.

C’est incroyable de mettre le pied dans un pays, seule, et de se dire : « Je ne connais absolument personne ici. »

Cet éternel recommencement de la « première journée au bureau » a quelque chose de vivifiant à mes yeux. C’est un moment de vulnérabilité, un moment où en toute objectivité, il y a eux, et il y a moi. Puis, en quelque temps, un nous est créé.

Il y a nécessairement un temps d’adaptation. Selon les cultures, certaines notions de l’univers du travail ne sont pas pareilles… le temps, l’engagement, l’effort…
Parfois je nous trouve fous à Montréal ; disponibles pour répondre à un courriel 24/7, fanatiques de la ponctualité, et dévoués à rencontrer des délais irréalistes…

Mais, l’opposé est aussi déconcertant!

Dans certains pays, c’est complètement l’inverse. On ne peut pas compter sur nos rendez-vous, et le sentiment d’urgence alors que des tâches importantes doivent être accomplies est parfois inexistant! Ça peut créer des frustrations! Tout cela, parce que nous n’avons pas les mêmes barèmes…

Les relations de travail n’ont pas la même nature partout non plus. Dans certains pays, la hiérarchie est tellement stricte, il est difficile de coopérer. Chez OPC Événements, nous sommes très axés sur le travail d’équipe, sur l’échange. Je repense souvent à nos moments de folies, notre complicité, et toutes les belles idées qui en sont découlées. La collaboration est un outil précieux dont je ne peux me passer au travail. Pas le choix : je brise la glace avec les nouvelles équipes qu’on m’attribue, et je les inclus dans mon travail! Certains sont surpris, mais nous sommes toujours si satisfaits du résultat!

Bref, à mon avis, travailler à l’étranger se définit par les nouvelles rencontres qui en découlent. Ces personnes aux expériences différentes à qui il faut s’adapter, jour après jour. Elles me poussent à prendre le temps de justifier mes façons de faire, d’expliquer mon style de vie, de définir mes aspirations… de réaffirmer mes valeurs.

Un jour, je me suis retrouvée en plein montage d’un salon d’exposition pour un événement au Qatar. Il y avait environ 3000 travailleurs. J’étais la seule femme, la seule blonde, la seule canadienne dans la vingtaine. Ce genre de situation pousse à se questionner… Au fond de moi, est-ce que je me sens vraiment différente?

Travailler à l’étranger, c’est une expérience hors du commun, qui, même répétée des centaines de fois, ne se ressemblera jamais, j’en suis certaine. C’est une porte d’entrée directe sur le Téléjournal de 22h – pour aller voir, pour vrai, ce qui se passe ailleurs, et s’outiller pour l’avenir et je me souhaite d’en profiter encore longtemps!